Tout médicament comporte des effets : des actions bénéfiques mais également des effets indésirables. Il ne faut pas oublier qu’un médicament est une molécule active, que chaque patient est génétiquement différent et réagit donc différemment. Par conséquent, avant toute prescription, il est important pour le médecin de bien mesurer tous les effets que le médicament peut apporter au patient, et d’en informer celui-ci des risques possibles.

Car lorsque des effets secondaires se manifestent, pouvant se présenter sous n’importe quelle forme clinique (effets cutanés, cardiaques, neurologiques, psychiatriques mais aussi fractures, chutes, …), ils vont non seulement altérer l’état de santé et la qualité de vie du patient, mais aussi entraîner des examens complémentaires coûteux, faire errer et retarder le diagnostic.

Donc face à tout nouveau symptôme, le réflexe que devrait avoir tout médecin serait de se poser la question : « Et si c’était le médicament ? » (Ce qu’on appelle le réflexe iatrogénique).

Malheureusement, aujourd’hui, les médecins ne sont pas encore suffisamment formés en Pharmacologie, et devant tous ces effets indésirables, ils ne sont pas encore à même de reconnaître les pathologies et les douleurs d’origine médicamenteuse.

Les chiffres :

Savez-vous que dans les pays industrialisés, les effets secondaires des médicaments sont la 4ème cause de décès ?

Selon un rapport de l’Académie Nationale de Médecine du 20/11/2012, intitulé « Pharmacovigilance : Actualités et perspectives », les effets indésirables médicamenteux sont à l’origine de 5 à 10 % des hospitalisations et des consultations en ville et peuvent survenir chez 25 à 30 % des malades hospitalisés.

En France, une étude des Centres Régionaux de Pharmacovigilance (CRPV) a évalué le nombre d’admissions dans les hôpitaux (hors hôpitaux psychiatriques) en lien avec un effet secondaire d’un médicament à 140 000 par an, bien plus élevé que celui des infarctus du myocarde estimé à 120 000 par an.

Environ 18 000 décès par an seraient dus à ces effets secondaires. Mais il est impossible d’en connaître le chiffre réel, car la prise de médicaments pourrait être à l’origine de bien plus de décès : accidents de la route, suicides, infarctus, AVC…

Même si ces effets indésirables graves ne concernent qu’une partie des médicaments, il est important d’être conscient que la prise d’un médicament n’est pas anodine ! Certains médicaments s’avèrent parfois inutiles pour traiter certaines douleurs.

Ainsi, dans le cas des douleurs neuropathiques, les antalgiques se révèlent souvent inefficaces. Celles-ci sont la plupart du temps traitées par antidépresseurs et/ou antiépileptiques qui agissent spécifiquement sur la conduction des fibres nerveuses lésées, mais qui comportent bien évidemment des effets secondaires.

Mais, de nos jours, les médicaments ne sont pas la seule solution au soulagement de la douleur. On peut utiliser des approches alternatives, telles que : les massages, la kinésithérapie, la balnéothérapie, l’ostéopathie, le sport, l’acupuncture, l’hypnose, les techniques de relaxation, la neurostimulation électrique transcutanée…

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Fibromyalgie Magazine N°2