L’auriculothérapie, ou acupuncture auriculaire, est une pratique de médecine non-conventionnelle se voulant diagnostique et thérapeutique mise au point dans les années 1950, par le médecin généraliste lyonnais Dr Paul Nogier. Son fondement repose sur l’hypothèse qu’il existerait une correspondance entre l’oreille externe et les différents organes du corps. Il serait alors possible, dans certains cas, de soigner ces différents organes en piquant le pavillon de l’oreille à l’aide d’aiguilles stériles.

Les origines de l’auriculothérapie

L’idée de piquer certains endroits du corps pour soulager des douleurs n’est pas récente. L’acupuncture a fait connaître au grand public cette idée ces dernières années. A la fois ingénieur et médecin, Paul Nogier avait appris dans les années 50 que certains de ses patients se faisaient traiter leur sciatique par une guérisseuse qui utilisait des « pointes de feu » à l’oreille. Elle lui a raconté comment son père, marin dans les mers de Chine, avait sauvé du naufrage un sage chinois qui, pour le remercier, lui avait transmis les « points guérisseurs ». Il y avait un point pour l’impuissance, un pour la sciatique, etc… Il en conclut qu’il devait en exister pour d’autres douleurs. Afin de les identifier, il a traumatisé chaque partie de son corps et a enregistré, grâce à un appareil électrique qu’il a imaginé, les points précis de l’oreille correspondant à chaque douleur.

De cette expérience, il a tiré une cartographie du pavillon de l’oreille. Notre organisme fonctionnerait comme un réseau électrique. L’oreille se trouverait à un point stratégique, une voie d’aiguillage de toutes les informations du corps. A chaque fois qu’un message monte ou descend du cerveau, il “s’afficherait” au niveau de l’oreille.

Jusque dans les années 1960, l’acupuncture chinoise n’utilisait les points de l’oreille spécifiquement que pour des maladies des yeux, de la gorge et celles accompagnées de fièvre.

C’est à la suite d’une conférence avec le médecin allemand Gerhard Bachmann en 1956 que les premiers écrits en langue chinoise sur l’auriculothérapie voient le jour. Paul Nogier y exposait que la plupart des zones corporelles possédaient sur l’oreille une correspondance précise et que leur piqûre à l’aide d’une aiguille courte de 1 millimètre d’épaisseur provoquait  une vive douleur en même temps qu’un apaisement ou une guérison de la maladie de l’organe correspondant.

Depuis, l’acupuncture de l’oreille a progressé en Chine. Selon Nogier, l’atteinte d’un organe se traduirait sur l’oreille, par l’apparition de zones douloureuses à la pression.

Certaines hypothèses s’intéressent à l’apparition de perturbations thermiques localisées et spécifiques au pavillon auriculaire en réponse à des stimulations cutanées périphériques.[…]

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