Je vais vous faire part de l’expérience pas très agréable mais avant de commencer mon récit je vous demande un réel discernement. Je ne citerai pas ni date, ni lieu, ni nom, afin de préserver ma tranquillité et surtout ne pas engendrer des risques vis-à-vis de la loi.
Si aujourd’hui je m’engage à vous raconter cette mésaventure c’est évidemment dans le seul et unique but d’informer, afin que vous puissiez vous préserver de vivre une telle expérience.
Chaque malade la fibromyalgie n’a pas les mêmes symptômes, j’apprécierais aussi ne pas avoir de jugement ou de méprise ! Ce qui m’est arrivé peu se produire aussi pour vous, gardez bien cela à l’esprit.
Tout d’abord je vais vous parler de ce symptôme, il m’arrive parfois de ne plus avoir aucune sensation dans mes mains, je peux prendre ou tenir quelque chose mais je n’en ai pas la sensation. Par exemple je peux tenir mon téléphone dans la main sans m’en rendre compte ce qui fait que je peux le poser n’importe où sans le réaliser, c’est idem avec mes clés de voiture, ou tout autre objet.
Malgré la maladie je tiens à conserver un minimum de dignité et continuer à vivre normalement autant que possible.
Tout a commencé à jeudi du mois de juin, il me fallait à tout prix faire quelques courses, je me suis donc rendu dans un supermarché. Je recherchais une recharge de cire pour ma fille, pour son appareil d’épilation, je suis rentré dans le magasin avec sûrement mon téléphone ou mes clés dans la main, je me rends au rayon concerné mais ne trouve pas la recharge, de là je cherche le même appareil que ma fille afin de voir si par hasard il y aurait une indication pour trouver la recharge ou voir si un autre modèle pourrait convenir. Malheureusement les indications sur la boîte ne m’apportent aucune réponse, je décide d’ouvrir délicatement la boîte je précise je ne l’ai pas déchirée, ni abîmée je voulais juste regarder la forme de la recharge et la comparer à un autre modèle vendu dans le rayon. Je constate que rien ne correspond je remets donc tout en place correctement, proprement et continue mes courses.
Je me souviens que j’avais gardé mes lunettes de soleil posé sur la tête, elle n’arrêtait pas de tomber, je pose alors ce que j’avais dans les mains sur un rayon, et range mes lunettes dans mon sac, je reprends mon téléphone et continue mon chemin, je suis allée chercher les quelques bricoles dont j’avais besoin, puis j’ai mis mon téléphone dans mon sac pour prendre mon paquet de mouchoirs, je me suis mouchée, j’ai reposé le paquet dans mon sac et me suis dirigée vers la caisse. Je dépose mi-course sur le tapis, je vérifie mon téléphone pour voir si j’avais un message, je sors mon porte-monnaie et ma carte du magasin. Je range mes courses et effectue mon paiement.
Je me dirige vers la sortie, et là ! Grosse surprise un agent de sécurité m’interpelle en me demandant de le suivre. Je suis surprise mais n’exécute. Il m’emmène dans une mini pièce sans fenêtre juste une petite table et une chaise. Je pose mon sac sur la table, l’agent me dit qu’il a un problème en me présentant une boîte de l’appareil d’épilation similaire à celle que j’ai regardé sauf que celle -ci est déchirée mais ce n’est encore pas celle qui était dans le rayon, car il y avait une boîte ouverte déchirée où la moitié des articles manquaient. Il me demande pourquoi j’ai ouvert la boîte.
Sans aucun problème je lui explique la raison et lui indique que je n’ai aucunement abîmée la boîte donc celle qui me présente ce n’est pas moi qui l’ai déchiré. Il me dit qu’il manque un article et que pour lui en visionnant les caméras il m’aurait vu voler cet article, il me demande donc d’ouvrir mon sac, ce que je fais immédiatement sans aucune crainte. Je n’avais strictement rien à me reprocher, sauf qu’à ma grande surprise juste en ouvrant mon sac posé bien en évidence sur le dessus un tout petit sachet contenant des minis bandes de papier servant pour l’épilation. Je reste estomaqué car j’ai ouvert mon sac à plusieurs reprises, je suis passée en caisse à aucun moment je n’ai vu ce sachet.
J’essaie de comprendre et explique à l’agent que je n’ai jamais pris cela et encore moins mis dans mon sac, il me affirme bien évidemment le contraire, gentiment j’explique à nouveau ce que j’ai fait, pourquoi, que je n’ai rien pris , je lui dis aussi que vue la taille du paquet je dirais à peine trois centimètres de long sur un centimètre de large et de quelques millimètres d’épaisseur comment a-t-il pu rester sur le dessus de mon sac sans glisser au fond alors qu’à plusieurs reprises j’ai pris des choses à l’intérieur de mon sac, et si j’avais l’intention de voler cet article ne l’aurais -je pas caché ?
A ce moment-là je me dis qu’il n’y a rien de grave que tout va s’arranger il peut remettre le sachet dans sa boîte et terminé.
Jamais je n’aurais imaginé ce qui allait suivre, il m’indique que j’ai détériorer un article donc je dois le payer, il est difficile d’admettre quelque chose qu’on n’a pas commis, néanmoins je lui dis ok je veux bien payer les bandes mais je n’en aie aucune utilité donc vous pourrez les remette dans la boîte, je me suis dit que ça ne devait pas valoir bien cher, sauf qu’il m’annonce que je dois payer l’appareil d’épilation en entier. Je commence à perdre patience et à dire que ce n’est pas logique rien a disparu, je n’ai rien volé donc je ne comprends pas cette situation. Et je lui demande a voir un responsable afin de lui expliquer et que tout rentre dans l’ordre.
Deuxième grosse surprise, la responsable arrive ne daigne pas m’écouter et me toise de haut, j’ai beau essayer de lui parler calmement elle a même pas le respect de venir en face de moi et de me parler directement, elle refusera même de me donner son nom.
Elle exige que je paye la totalité du produit, je refuse catégoriquement en répétant que je n’ai jamais rien prit, l’agent me demande alors comment l’article s’est trouvé dans mon sac, je lui réponds en toute honnêteté que je n’en aie aucune idée. Mais je ne vais pas payer quelque chose que je n’ai pas fait. La responsable me menace d’appeler la police, je n’y crois pas 1 seconde c’est complètement absurde, je ne vois pas la police se déplacer pour cela.
J’essaie de contacter mon compagnon je lui explique le problème, il a du mal à comprendre aussi sur ce trois policiers débarque deux hommes et une femme.
L’un des hommes commence à me parler en disant clairement que je suis une voleuse et si je refuse de payer il m’embarque, je me dis qu’il faut que je leur explique et qu’il y a bien une personne qui va comprendre !
Je vais basculer dans un autre monde, le policier pourtant un homme d’un âge me persécute verbalement me parle comme si j’étais une petite délinquante, m’accuse, il est arrogant, menaçant j’essaie par tous les moyens de rester calme mais je perds pied quand la policière à son tour vient s’acharner sur moi, en se moquant car elle me demande si je sais lire et tient des propos dégradants.
Dans ma tête j’essaie de comprendre comment ce paquet a atterri dans mon sac, puis tout à coup je réalise qu’en ouvrant la boite pour voir la recharge il y avait en effet ce petit sachet juste au-dessus, là j’ai compris qu’en refermant la boîte je n’ai pas du sentir le sachet dans ma main , car ce jour là mes sensations étaient inexistantes, par contre je ne comprends pas à quel moment j’ai pu le mettre dans mon sac mais surtout comment il a pu rester juste poser sur le dessus, j’ai pris mon portable, mon paquet de mouchoirs, mon porte-monnaie et ce maudit petit sachet serait resté bien en évidence sur le dessus du sac. A ce jour je n’ai toujours pas trouvé la réponse.
Réalisant cela j’essaie de l’expliquer je parle de la fibromyalgie et avoue que je ne sens pas ce que je tiens dans mes mains, donc je m’excuse ouvertement leur dit une nouvelle fois que je n’ai jamais voulu prendre cela.
Cette fois je pense qu’ils vont comprendre et se rendre compte que je n’avais aucune mauvaise intention et encore moins que je suis une voleuse.
Toute l’ampleur de l’acharnement va continuer avec les trois policiers, entre accusations, menaces, moqueries, je me suis sentie humiliée, dévastée, impuissante … ils m’ont traité comme une criminelle, j’ai essayé de me défendre on m’a hurlé dessus et j’ai répondu, car il n’avait pas le droit peu importe leur statut de me traiter de la sorte, malheureusement j’étais seule contre tous, je me suis obstinée à ne pas vouloir payer, de là le policier me demande ma carte d’identité. J’ai refusé de lui donner par principe et surtout parce que je n’avais commis aucun délit et que je ne méritais en aucun cas une telle attitude de la part des soi-disant représentants de la justice, de penserez peut-être que j’ai été idiote de ne pas me laisser intimider, sachez qu’auparavant dans ma vie on m’a toujours fait taire. Je refuse à mon âge de me taire quand j’ai raison, il ne faut pas oublier qu’on parle de bandes de papier, je ne sais même pas si ça vaut 50 centimes !
Le policier m’indique qu’il va me conduire au poste, je le regarde droit dans les yeux et lui dit que c’est hors de question il ne peut m’obliger que tout ceci est complètement irréel et aberrant, il hausse à nouveau le ton me montre son badge et me dit qu’il a des menottes, cette fois les larmes commencent à monter je suis prise dans un piège aux mains de cinq personnes au total sans qu’aucune ne portent intérêt ou considérations à mes propos, la peur s’installe, la panique aussi je suis dans un total désarroi, ma respiration commence à se couper puis tous mes membres se mettent à trembler et pour couronner le tout les douleurs se déclenchent de partout, j’essaie de reprendre mon téléphone en me disant que seul mon compagnon thème sortir de là, sauf que le policier m’en empêche en prétextant que je n’ai rien à lui dire. Je ne maîtrise plus du tout mon corps j’ai l’impression que tout mon squelette est en train de se briser je demande donc à l’agent de sécurité un verre d’eau pour pouvoir prendre ma codéine, ne vous inquiétez pas je n’ai inspiré la pitié de personne, bien au contraire !
Le policier s’est permis de dire que c’était une petite crise d’angoisse, je lui est évidemment donné l’explication de ma crise et que souffrir 24 heures sur 24 c’était ingérable, mais surtout me faire traiter comme il venait de le faire était inimaginable, je lui ai indiqué que son comportement à mon égard avait été des plus odieux, et que chacun en avait ajouté, que sa collègue m’a même dit de ne pas venir faire des courses vu que je savais ce qui pouvait arriver. Sauf que cette situation je la vivais pour la première fois, aucun n’est revenu sur ses dires ils ont tous continuer dans la même directive, l’agent de sécurité a essayé d’apaiser les choses personne ne l’a écouté, il m’a conseillé de payer, j’ai donc sorti l’argent de mon sac et lui ai donné , le policier continuait à vouloir m’emmener je lui ai dit qu’il n’avait aucune raison et qu’ils me laissent tranquilles, les trois policiers me parlaient en même temps, j’ai augmenté la voix en leur disant de se taire qu’ils allaient beaucoup trop loin.
L’agent de sécurité a enfin réussi à en placer une en leur disant que j’avais accepté de payer donc qui n’avait plus aucune raison d’intervenir. Le policier me voyant toujours trembler a commencé à s’inquiéter, et à me dire de ne pas reprendre le volant mais d’appelé mon conjoint. J’étais si humiliée si en colère que malgré la douleur j’aurais pu soulever une montagne, entre-temps l’agent de sécurité avait fait l’encaissement du produit il est revenu m’a tendu la boîte je lui ai gentiment indiqué ne pas vouloir car si je la prenait s’était comme si j’avouai quelque chose que je n’avais pas commis, et que du fait de l’acharnement de chacun pour m’accuser ,j’avais surement été le bouc émissaire pour tous ceux qui avaient réellement volé dans ce magasin mais qu’il n’avait pas réussi à attraper. Une petite mère de famille sans histoire c’est bien plus facile pour se déchaîner dessus.
Cette histoire m’a réellement affecté je souhaitais écrire à la direction pour expliquer les conditions dans lesquelles on m’a mise ! Le traumatisme que j’ai vécu, mais je n’ai pas eu le courage de re subir un tel affront, je conçois que bien des personnes doivent chercher des excuses lorsqu’ils commettent un vrai déli ! Ce n’est pas mon cas je pense qu’il s’agit malheureusement d’une sorte de discrimination, j’ai été très choquée des paroles prononcées à mon égard, des menaces à mon encontre, j’ai même signalé à la responsable et aux policiers que je n’en resterais pas là. Ils ont rigolé en disant qu’il ne risquait rien et que je pouvais bien faire tout ce que je voulais.
Quoique vous pensiez je vous jure ne pas avoir volé le moindre article, ce jour-là on m’a écrasé et fait comprendre que je devrais rester chez moi si j’étais malade !
Toutes les personnes atteintes d’une maladie n’ont plus droit à la vie ?
Malgré le temps qui s’est écoulé je garde énormément d’amertume et de douleurs morales une fois encore la justice française m’a déçue, dès qu’un homme un statut il en use et se croit supérieur avec tous les droits, il est le maître et que vous soyez vous n’êtes rien.
Je n’ai malheureusement aujourd’hui aucune possibilité de faire quelque chose contre ces gens-là alors j’espère juste que si un jour ils lisent ces mots qu’ils se souviennent de ce qu’ils ont fait et qu’ils ressentent la honte du monde sur leurs épaules et leur conscience s’ils en ont une.
Voilà mon histoire hallucinante qui a laissé une trace profonde dans mon âme et mon esprit, soyez prudents si vous avez ce symptôme faites attention il peut vous conduire en enfer.
Marjory P.