Les émotions ne doivent pas être surmontées, refoulées, contenues ou négligées. Elles sont essentielles car elles font partie intégrante de notre constitution et sont indispensables à notre survie. Sans nos sentiments nous serions des robots. Ce sont eux qui nous donnent la faculté de raisonner et qui sous-tendent nos pensées, nos comportements, nos intérêts, nos croyances, nos rêves nos obsessions. Nos sentiments sont stockés, traités et exprimés dans un ensemble de structures cérébrales appelé système limbique. Un traumatisme physique ou psychologique infligé à l’organisme parvient au système limbique comme une décharge d’énergie électrique.
Comme le montre l’expérience de Ronald MELZACK, quand le système limbique ne peut plus assurer le stockage de la souffrance, l’excédent produit des symptômes physiques.
Le thalamus, site de traitement de la douleur et de la souffrance, est l’une des plus importantes structures associées aux sentiments et il joue un rôle essentiel dans le verrouillage des traumatismes précoces. Parmi ses diverses fonctions, il doit intégrer les sentiments et aider à les transmettre au cortex préfrontal, où ils sont associés à un contexte et prennent une signification spécifique. Pour que le message arrive au cortex cérébral, terminus de son voyage, il doit être traduit par le thalamus dans le langage approprié. Le cortex préfrontal peut alors donner un sens au stimulus émotionnel. En cas de surcharge d’informations, elles arrivent en désordre et ne peuvent plus être convenablement traduites ni transmises. Une des fonctions du thalamus est alors d’empêcher les sentiments d’accéder au cortex […]