À une époque où la technologie évolue très vite, de grandes avancées se font dans le domaine médical. De nouveaux dispositifs électroniques voient le jour, pour mieux nous soigner de « l’intérieur », et parmi eux des implants, chaque fois plus petits, plus performants et mieux tolérés par le corps humain.

Dans une étude publiée dans la revue Science Advances, une équipe pluridisciplinaire de l’Université de Linköping et des Instituts Karolinska et Acreo Swedish en Suède a annoncé qu’elle a mis au point un dispositif bioélectronique qui, une fois implanté dans la moelle épinière, permet de diminuer la douleur neuropathique chronique.

Qu’est-ce que la douleur neuropathique ?

Les nerfs ont pour rôle de transmettre les messages moteurs du système nerveux central (constitué du cerveau, du tronc cérébral et de la moelle épinière) vers les organes et le reste du corps, et les messages sensitifs et sensoriels en sens inverse, sous la forme de signaux électriques.

En cas de dysfonctionnement du système ne­rveux ou d’atteinte de(s) nerf(s), les nerfs réagissent anormalement et sont amenés à transmettre de fausses informations au cerveau. Ainsi, face à des stimuli non douloureux, ils signalent des douleurs là où ça n’a pas lieu d’être !

Plus précisément, on entend par atteinte des nerfs : toute lésion, compression ou irritation d’une structure nerveuse qu’elle soit centrale (dans le cerveau ou la moelle épinière) ou périphérique (nerfs situés à l’extérieur de la moelle épinière). Le dysfonctionnement du système nerveux est également souvent lié à certaines maladies telles que le diabète, la fibromyalgie, le zona, la sclérose en plaques, le cancer…

Ces douleurs dites neuropathiques (ou névralgies) sont alors ressenties comme des décharges électriques, des picotements, des fourmillements, des engourdissements, des sensations de brûlure ou de froid douloureux, une pression, un coup de poignard, un broiement, un resserrement…

Elles peuvent être vives et très intenses ou au contraire légères mais lancinantes. Avec le temps, elles en deviennent « usantes » pour celui qui en souffre, et ont une répercussion sur son moral et sa qualité de vie.

De plus, de par leur chronicité, ces douleurs poussent les malades à prendre régulièrement des médicaments (antalgiques, antidépresseurs, antiépileptiques) pour les soulager et parfois à de forts dosages.

Or en prenant un médicament par voie orale, cela diffuse les molécules à tout l’organisme et pas uniquement à l’endroit voulu. Une partie seulement de ces molécules atteignant l’endroit ciblé, il faut donc ingérer un dosage plus élevé que nécessaire pour que cela se révèle suffisamment efficace « à l’arrivée » pour traiter cette douleur. Ces prises régulières de médicaments risquent par conséquent d’entraîner à la longue des effets secondaires, et ce n’importe où dans le corps, qui peuvent parfois s’avérer graves ! Et c’est justement ce que cet implant permet d’éviter !

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