Contexte
La thérapie médicamenteuse met l’accent sur la réduction des symptômes clés et le handicap, et l’amélioration de la qualité de vie liée à la santé chez les patients atteints de fibromyalgie. Les antipsychotiques pourraient réduire certains symptômes associés à la fibromyalgie.

Objectifs
Évaluer l’efficacité, la tolérabilité des antipsychotiques dans la fibromyalgie chez l’adulte.

Méthodes de recherche
Nous avons sélectionné des essais contrôlés d’au moins quatre semaines, durée de toute formulation des antipsychotiques utilisés pour le traitement de la fibromyalgie chez l’ adulte. Nous avons extrait les données de toutes les études et deux auteurs ont évalué indépendamment les risques. Nous avons effectué une analyse en utilisant trois niveaux de preuve. Nous avons tiré une première série de preuves à partir des données répondant aux meilleures normes et sous réserve de courant à risque minimal de partialité (résultat équivalent à la réduction de l’intensité de la douleur, sans imputation d’abandon d’au moins 200 participants pour une durée de 8 à 12 semaines), une deuxième preuve de niveaux de données qui n’a pas réussi à répondre à un ou plusieurs de ces critères et que nous avons considéré comme biaisée, mais avec un nombre suffisant dans la comparaison, et la preuve de troisième niveau à partir de données portant sur un petit nombre de participants que nous avons estimé très susceptibles d’être biaisées avec des résultats d’utilité clinique limitée.

Principaux résultats
Nous avons inclus un total de quatre études avec 296 participants. Trois études avec 206 participants ont comparé la quétiapine, un antipsychotique atypique, avec un placebo. Une étude a utilisé un plan d’étude croisé et deux études de conception d’un groupe parallèle. Les principaux résultats de cet examen ont été un soulagement des participants qui ont déclaré une douleur amoindrie de 50% ou plus. Une plus grande proportion des participants ont rapporté une amélioration cliniquement pertinente de la qualité de vie par rapport au placebo. La Quétiapine était statistiquement supérieur au placebo dans la réduction des problèmes de sommeil, la dépression et l’anxiété . Il n’y avait pas de différence statistiquement significative entre la quétiapine et le placebo dans la proportion de participants en retrait de l’étude en raison d’événements indésirables (tolérance) et à la fréquence des événements indésirables graves et de la proportion des participants qui ont déclaré des étourdissements et la somnolence comme un événement indésirable. Les participants ont rapporté un gain de poids important notable.La Quétiapine et l’Amitriptyline ne sont pas significativement et statistiquement différents à la réduction des douleurs, de la fatigue, des troubles du sommeil, de la dépression, de l’anxiété et des limites de la qualité de vie liée à la santé. La proportion des participants rapportant des vertiges, de la somnolence et un gain de poids comme effet secondaire sont sensiblement égale sur les deux médicaments. Mais plusieurs patients ayant effectué l’étude avec l’Amitriptyline ont quitté l’étude en raison d’événements indésirables. Cependant aucun événement indésirable grave n’a été signalé.Nous avons trouvé aucune étude pertinente avec d’autres antipsychotiques que la quétiapine dans la fibromyalgie.

Conclusions des auteurs
La preuve très faible de qualité suggère que la quétiapine peut être envisagée pour un essai d’une durée limitée (4 à 12 semaines) pour réduire les douleurs, les troubles du sommeil, la dépression et l’anxiété chez les patients atteints de fibromyalgie. Les effets secondaires potentiels tels que le gain de poids doit être à surveiller et il est nécessaire de vérifier la balance bénéfice/effets secondaires avec le patient.