Qui n’a pas un jour éprouvé de la colère ? Souvent on nous dit que la colère est mauvaise, les parents disputent leurs enfants lorsque ceux-ci font des caprices et se mettent dans des colères noires !

Pourtant la colère est une émotion, à plusieurs reprises On nous a expliqué qu’il ne fallait Surtout pas Retenir ses émotions mais plutôt les exprimer.

Depuis des lustres on nous fait croire que ressentir De la colère est malsain, J’aimerais bien savoir Pourquoi Il faudrait cacher Sa colère ? comment peut-on avancer si à l’intérieur de nous règne une tension si forte qu’il n’y aurait plus de place pour autre chose, tant que nous garderons en nous la colère qui nous envahit rien ne sera positif, il faudra donc parvenir à extérioriser cette émotion.

Il est temps de reconnaître que la colère est une émotion comme l’amour, la peur, la joie… Et qu’elle doit ressortir de nous.

La colère est tout à fait naturelle, Néanmoins faut quand même savoir la maitriser ! Nous ne pouvons pas exploser de colère, je parle bien sûr, de ne pas laisser la colère se transformer en violence. Car nous arriverions à un extrême et les conséquences seraient terribles.

Chacun d’entre nous est en colère, soit par rapport à la maladie, soit par rapport à quelqu’un, par rapport à une injustice, à un décès, à la vie… on emmagasine beaucoup la colère, on la contient afin de ne pas blesser, de ne pas choquer, de ne pas être mal vu, tout simplement on exprime pas car au fond on a cette petite voix qui ne répète que ce n’est pas bien.

J’irai donc plus loin en posant la question, pourquoi seule la colère est une émotion malsaine ? A ce moment-là nous pourrions aussi prétendre que l’amour est mauvais car il fait souffrir, il engendre d’énormes conflits, brise beaucoup de familles… pourtant à ce jour personne ne s’interdit d’aimer bien au contraire on revendique de partout qu’il faut s’aimer les uns les autres.

Il est impossible de lutter contre nos émotions peu importe de laquelle il s’agit, d’une manière ou d’une autre il faudra qu’on puisse l’exprimer. Il est inutile aussi de se mentir en prétendant ne jamais être en colère, ne jamais explosé, ne jamais ressentir ce feu intérieur se consumant à toute vitesse… chacun d’entre nous a un jour été face à cela.

Je vais vous le prouvez dans les lignes qui suivent :

Rappelez-vous lorsque vous étiez enfant, il y a sûrement un jour où vous désiriez quelque chose, comme un jouet, mais vos parents y étaient opposés, à ce moment-là pouvez-vous me dire ce que vous avez ressenti ? De la tristesse ? Certes mais au fond vous étiez en colère peut-être avez-vous fait un caprice, peut-être avez-vous pleuré, crié ? Ou alors vous avez dit à votre papa ou votre maman qu’il ou elle était méchant(e) ? Depuis notre plus tendre enfance nous sommes déjà confronté à la colère. En grandissant nous aurons à faire face à bien d’autres situations engendrant la colère, prenant l’exemple de la maladie, du jour au lendemain elle nous tombe dessus, tout allait bien puis vous vous retrouvez bloqué dans un corps avec d’atroces douleurs, allez-vous vous dire « je ne dois pas être en colère, c’est comme ça » soyons honnêtes vous n’aurez pas cette réplique, vous penserez que c’est injuste, vous réaliserez que votre vie ne sera plus la même, et là vous commencerez à éprouver de la colère , puis jour après jour elle grandira car rien ni personne ne pourra enlever la maladie, effacer les douleurs, de ce fait l’injustice vous semblera elle aussi de plus en plus grande.

Expliquez-moi qui pourrait refouler sa colère face à cela ? Nous sommes des êtres humains il nous est donc impossible de lutter ou d’ignorer une émotion.

Toujours être dans la maîtrise, de ses actes, de ses paroles est mission impossible, si une personne en est capable alors je veux bien la rencontrer.

Il existe une multitude de façons de ressentir la colère, chacun réagira différemment face à des événements pourtant si l’on regarde autour de soi nous pourrons constater que certaines choses se répètent et provoque la colère chez tout le monde.

Par exemple, sur la route, vous suivez une voiture, et celle -ci ne dépasse pas les 30 km/h, de plus vous êtes dans une zone où il est interdit de doubler, vous n’allez pas vous énerver ? Bien sûr que si ! Vous allez pester tout seul dans votre voiture, sans doute proférer des insultes et vous énerver ! Vous serez donc en colère !

Autre exemple, vous avez un rendez-vous médical, vous arrivez à l’heure, vous vous installez en salle d’attente, vous prenez un magazine pour patienter, le magazine terminé vous attendez toujours. Vous regardez l’heure, vous vous impatientez, vous essayez de discuter, ou de lire un autre magazine malheureusement le temps passe lentement, et vous êtes là, depuis ¾ d’heure à attendre, vous prenez du retard et allez sûrement louper votre prochain rendez-vous, que faire ? Partir ? Sauf qu’il a fallu six mois pour avoir ce rendez-vous ! Donc mauvaise idée, évidemment vous serez encore une fois confronté à la colère.

Ou encore, vous devez poster un colis, la poste est remplie de monde, il vous faudra faire la queue, le temps vous paraîtra très long mais enfin vous apercevez le guichet, sauf qu’une petite grand-mère ne comprendra pas ce que lui dit le postier et là encore le temps va s’égrainer lentement, alors malgré toute votre bonne volonté, votre savoir-vivre vous aurez une fois de plus laisser la colère vous envahir, bien sûr vous ferez de votre mieux pour la contenir. Néanmoins comme dans toutes les autres situations citées auparavant votre attitude vous trahira, les soupirs, les gestes saccadés, le regard sur la montre….

Aucune personne à mon avis n’est capable de cacher sa colère, obligatoirement des signes sont visibles puisque tout un processus se met en place progressivement, d’abord l’impatience, l’énervement et la colère, comme à chaque émotion notre corps en sera le reflet.

Maintenant que nous avons parlé de la colère en général j’aimerais revenir sur celle que l’on ressent par rapport à la maladie, ici nous parlons de fibromyalgie comme chacun le sait cette maladie est invisible et pourtant bien présente, qui peut voir les douleurs internes ? C’est comme si l’on demandait à une autre personne de lire dans nos pensées, même les médiums n’en sont pas capables… si c’était le cas notre société actuelle serait bien différente !

Se retrouver face à une maladie ou aucun remède n’est efficace c’est très frustrant, à cela s’ajoute la douleur physique, les douleurs psychiques, les tensions, les conflits, l’incompréhension des familles, la perte d’autonomie, la perte de mémoire, la bataille médicale, et tous les désagréments que vous connaissez.

Chaque jour il faut faire face à toutes ces complications, se tenir debout est parfois un réel combat, quand le matin, le réveil sonne vous aimeriez pouvoir vous levez normalement, et là déjà vous aurez votre première once de colère, après vous-même ! Après la maladie ! Après tout le monde….

Que ferez-vous ? Peut-être pleurer, ou simplement serrer les poings (si vous pouvez), et poser un pied à terre, vous mettre debout vous arrachera peut-être des larmes, pourtant vous n’aurez pas le choix, vous exploiterez votre colère afin d’avancer. Car à ce moment-là si vous faites abstraction de cette colère qui vous envahi alors vous abandonnez puisqu’il n’y aura plus de force, plus d’énergie, plus d’envie à l’intérieur de ce corps et de cet esprit, seule la colère pourra vous tenir, elle vous obligera à réagir, peu importe la forme de colère, pour moi aujourd’hui elle est nécessaire et utile. C’est comme lors d’une course à pied qu’est-ce qui vous fera vous dépasser le plus ? Voir la ligne d’arrivée et ce coureur à un mètre de vous ! vous allez puisé au fond de vos tripes par colère, ou orgueil, car vous ne voulez pas perdre !

J’aurais une question est-ce que vous souhaitez perdre face à la maladie ? Je suis sûre que non ! Voilà pourquoi j’accepte la colère, je m’en sers à bon escient, quand la douleur me saisit je résiste et je me dis « j’ai lutté jusqu’à maintenant, j’ai tenu bon, j’ai connu bon nombre de choses ce n’est pas toi maudite douleur qui aura le dernier mot. » bien sûr je suis folle de rage, de colère face à cette injustice, avec tout ce que j’ai déjà subi il me faut encore faire face à cette satanée maladie ? Eh bien oui ! Je préfère être en colère de tout mon être, de tout mon esprit, que de m’apitoyer sur mon sort. J’avoue que parfois même la colère m’abandonne, je ne suis qu’un être humain avec mes faiblesses comme chacun d’entre vous, alors qu’en la colère me quitte ce n’est pas grave, j’en profite pour me laisser aller et me reposer mais jamais je n’abandonne et jamais je ne me résoudrais, je trouverais toujours au fond de moi la moindre petite étincelle de colère pour continuer.

Nous avons tous une façon d’interpréter la colère aujourd’hui je vous demande de voir cette colère comme la source d’énergie face à la maladie, évidemment il est inutile de devenir violent verbalement ou physiquement envers notre entourage. Imaginer que votre colère est une boule de feu et ce feu vous maintien en vie.

Vous trouverez peut-être ma vision pas très appropriée, je vous livre là ma façon de gérer mon quotidien, j’essaie de vous donner une astuce pour trouver la force qui reste en vous, j’exprime juste mon ressenti afin que chacun se reconnaisse et ne culpabilise pas d’être en colère.

Je sais combien c’est difficile, mais rappelez-vous toujours que d’autres se battent, pour rester en vie ! Même si nous vivons parfois l’enfer d’autres le vivent constamment. Alors à vous tous la grande famille de fibromyalgiques, laisser parler vos émotions et battez-vous car c’est tous ensembles que nous gagnerons la bataille, unissons-nous pour faire connaître la maladie et la combattre !

Je compte sur vous pour ne pas abandonner et si l’un d’entre nous tombe alors à tous les autres de le relever nous sommes tous là pour chacun et chacun est là pour tous.