Il y a environ un mois, le collectif d’Associations Fibro’Actions, initié une démarche auprès des CPAM de France pour demander la codification de la fibromyalgie dans leur référentiel, nous avons reçu un retour de la part du médecin conseil national, le Pr Luc Barret.

Extrait du courrier :

” Je vous confirme que cette pathologie est actuellement codée dans les bases de l’assurance maladie. Le code Cim 10 utilisé en cas de syndrome fibromyalgique est M79.0 – Rhumatisme sans précision.”

…. “sans précision”, c’est effectivement cela qui nous manque, ……….. des précisions.

“Une réflexion sur l’utilisation du code M79.7 dans les bases de l’Assurance Maladie sera engagée à l’issue des travaux de la HAS, eux-mêmes appuyés sur l’expertise collective conduite par l’INSERM qui débutera en 2017”

Une tentative d’évitement sans fondements puisque l’INSERM n’apportera rien en terme de codification, ou d’utilité de codifier pour la CPAM, alors que la HAS emet effectivement des recommandations de bonnes pratiques, mais a-t-on besoin de recommandations de bonnes pratiques pour codifier une maladie qui existe bel et bien ?

Le Collectif d’Associations Fibro’Actions va évidemment répondre au médecin conseil national et en profiterons pour faire un point avec la HAS et l’INSERM sur leurs avancées. il va également soumettre ce point à la commission d’enquête parlementaire, pour que ce point soit abordé lors du débat à l’assemblée concernant la fibromyalgie qui se déroulera le 11 Janvier.

Nous vous tiendrons informé dès que nous aurons eu leurs retours.

Pour rappel, pourquoi codifier la fibromyalgie avec son propre code Cim10 M79.7 ?

La non-codification dans le système d’information de la CPAM de la Fibromyalgie (Code CIM-10 M79.7 depuis 2006) entraîne :

  • impossibilité d’effectuer des statistiques sur cette pathologie émergente,
  • impossibilité de chiffrer le coût que cela peut représenter en terme de prise en charge,
  • impossibilité d’établir des projets pilotes car aucun coûts prévisionnels ne peuvent être calculés,
  • entretient le flou maintenu sur cette pathologie et favorise l’inertie du corps médical,
  • contribue à l’exclusion sociale et professionnelle des personnes atteintes de cette pathologie.