Lorsque l’on parle de douleur on n’imagine pas ce que représente réellement la douleur chronique, quand une personne souffre d’une grippe ou d’un rhume, elle est souvent courbaturée. Ceci durera le temps de la maladie puis la personne retrouvera toute sa mobilité et sera à nouveau en pleine forme.

Par contre lorsqu’il s’agit de douleurs chroniques les choses sont différentes, en effet ce genre de douleurs restent permanent au quotidien et rien ne les soulage, alors que la douleur aiguë fait office de signal d’alarme et de protection, les douleurs chroniques, elles se transforment en tableau clinique à proprement parler.

Nous savons que les douleurs sont transmises par le système nerveux qui est composé du système nerveux central, constituée du cerveau, du tronc cérébral et de la moelle épinière, ainsi que du système nerveux périphérique qui consiste à faire circuler les informations du cerveau vers les autres parties du corps. Si on se coupe le doigt, se cogne la tête, se tord le pied, la douleur sera aiguë. Cela s’explique par le fait que les nerfs sont irrités voir endommagés, et envoie des signaux de douleurs au cerveau. Le corps reçoit ainsi l’information qu’il y a un problème à traiter. En général, la douleur disparaît après un traitement.

Donc si vous vous blessez la douleur sera vive et immédiate votre cerveau recevra un signal d’alarme pour que vous puissiez réagir rapidement.

Toutefois, un système nerveux central au périphérique endommagé peut entraîner des douleurs chroniques. Dans ce cas la douleur perd sa fonction de signal d’alarme. Bien qu’elle puisse avoir son origine dans un organe lésé, la douleur subsistent et prend la forme de tableaux cliniques, entraînant des contraintes d’ordre psychique et physique et social.

En fait les cellules nerveuses sont autonomes et continue à transmettre des signaux au cerveau, même lorsque l’élément à l’origine de la douleur n’est plus présent. Ces cellules enregistrent l’information relative à la douleur et transmettent au cerveau tous les stimuli si petits soient-ils, elle développe ainsi une mémoire de la douleur.

C’est là qu’apparaît la douleur chronique et que l’élément déclencheur ne peut être supprimé ou alors elle se transforme en tableau clinique.

Nous connaissons les causes les plus courantes à l’origine des douleurs chroniques.

  • Le mal de dos (hernie discale)
  • Le mal de tête (migraine)
  • Douleurs rhumatologiques (arthrite)
  • Douleurs neuropathiques (douleurs nerveuses)
  • Fibromyalgie
  • Douleurs dégénératives (arthrose, ostéoporose)
  • Douleur tumorales
  • Douleurs fantômes (résultant souvent d’une amputation)

Cette liste regroupe les maladies ou les douleurs chroniques sont présentes.

Comprendre la douleur chronique est difficile, de nombreux facteurs peuvent la déclencher, la maintenir, voire l’amplifier. Jusqu’à présent beaucoup d’études aboutissent au même avis, comme quoi des facteurs psychiques peuvent aussi exercer une influence sur l’apparition des douleurs chroniques. Un patient souffrant d’un syndrome de douleur en plus d’un trouble psychique est davantage vulnérable à éprouver des douleurs chroniques. Sachant qu’une blessure comporte souvent le risque de provoquer un traumatisme émotif, en particulier lorsque le patient souffre d’une faible estime de soi.

La douleur chronique peut entraîner des troubles psychiques du fait qu’elle représente une charge non seulement physique mais également émotive. Pour la plupart des patients la douleur chronique est centre de toutes les préoccupations, elle accapare entièrement toutes les sensations perçues par l’individu, celui –ci ne sera plus en mesure de travailler, découlera alors des troubles dépressifs ou anxieux.

Voici dans les grandes lignes ce qu’est la douleur chronique sur un terme scientifique. Cependant pour comprendre ce qu’elle représente réellement il faut entrer dans les détails.

Par rapport à la fibromyalgie nous parlons souvent des douleurs que cette maladie engendre, nous avons déjà abordé le sujet dans différents articles. Néanmoins beaucoup restent indifférents devant le désarroi des personnes atteintes de douleurs chroniques.

La compréhension face à la douleur est très variable, prenons l’exemple d’une personne qui fait une chute dans l’escalier, résultats une fracture de la cheville, donc un plâtre. Tout individu que cette personne croisera, verra le plâtre et ainsi aura une image représentative de la douleur, ce qui inclura aussi l’image d’une mobilité réduite et nous incitera à lui venir en aide.

Il est aussi possible qu’en faisant cette chute dans l’escalier, qu’aucune blessure ne soit apparente, néanmoins un mauvais mouvement aura provoqué une douleur et un blocage du dos, la réaction de l’entourage ne sera pas la même, puisque rien ne sera visible comme un plâtre. Pourtant la personne souffrira bien de douleurs.

Aujourd’hui, toutes les personnes souffrant de douleurs chroniques aimeraient juste être mieux comprise, pour cela ce n’est pas à elle de se plaindre constamment en évoquant chaque douleur de son corps, mais à l’entourage de changer sa vision des choses, d’être réceptif, à l’écoute et surtout capable d’accepter qu’une personne soit diminuée même si elle n’a subi aucun accident physique.    […]