Le terme distorsion cognitive a été introduit en 1967 par le psychologue Aaron T. Beck, pionnier de la thérapie cognitivo-comportementale.

Ceux sont des erreurs que nous commettons lorsque nous enregistrons des informations, c’est-à-dire des mauvaises interprétations de ce qui se passe dans notre environnement, générant de nombreuses conséquences négatives. Elles contribuent aux troubles émotionnels tels que l’anxiété et la dépression. Dans une moindre mesure, nous avons tous des distorsions cognitives. Savoir les détecter et les analyser nous aide à garder l’esprit clair, à avoir des attitudes plus réalistes, et surtout plus positives.

Dans son travail avec des personnes atteintes de dépression, Beck a identifié six erreurs systématiques de pensée.

La pensée “tout ou rien”

Penser de façon polarisée : tout ou rien, noir ou blanc, bon ou mauvais… C’est la valorisation des événements de manière extrême, sans aucune nuance. Plus simplement, il s’agit de voir les choses de manière binaire, ou d’opposer la vérité au mensonge. Par exemple : «Si je n’arrive pas à faire ce travail de manière parfaite, tout sera perdu». Ou, pour une personne qui ne trouve pas de travail : «Je suis inutile».

L’inférence arbitraire

C’est le phénomène qui consiste à présenter comme des faits des suppositions dont il n’existe pas de preuve.

Il y a deux manières de le faire :

– Divination de la pensée : c’est croire que l’on sait ce que pensent les
autres et pourquoi ils se comportent comme ils le font. «Elle cherche à m’énerver», «Il veut se moquer de moi», «Il est avec toi pour ton argent».

– Divination du futur : c’est attendre que les choses se passent mal, sans se donner la possibilité qu’elles soient neutres ou positives «Je vais rater mon examen».Tirer des conclusions hâtives généralement négatives à
partir de peu d’évidence. « Cela ne marchera jamais »

La surgénéralisation

Tirer une conclusion générale sur la base d’un seul (ou de quelques) incident(s). Ex. Si un événement négatif se produit, s’attendre à ce qu’il se reproduise constamment. Par exemple, Barbara a quitté Francesco après deux ans et demi de relation. Francesco pense alors «je ne rencontrerai jamais quelqu’un comme elle».

L’abstraction sélective[…]