Parmi les myriades de microbes qui peuplent naturellement notre corps, il existe une levure microscopique appelée la Candida albicans. Elle est présente chez l’homme sain dans les muqueuses de la bouche, de l’intestin, du vagin où elle cohabite avec d’autres germes en parfaite harmonie.

Cette cohabitation reste salutaire tant qu’elle se trouve sous contrôle de notre défense immunitaire. Lorsque la résistance de l’organisme se décline, la Candida prolifère de manière anarchique. L’humidité, la transpiration, la mauvaise hygiène, l’excès de sucre, ainsi que la prise d’antibiotiques ou d’immunosuppresseurs favorisent son développement vertigineux.

Jour après jour la Candida envahit le tube digestif, puis les organes génitaux et la peau. Les toxines sécrétées par cette levure traversent aisément les muqueuses et se retrouvent dans le sang avec une répercussion inévitable sur l’ensemble de l’organisme. Ceci se manifeste par des démangeaisons, des sensations des brûlures et des pertes blanchâtres malodorantes à l’aspect de fromage. A cela on ajoute la fatigue inexpliquée, l’envie des sucreries, l’irritabilité, la dépression, les ballonnements tel un cortège malveillant de la candidose.

La candidose chronique est un des facteurs déclenchant le plus souvent cité dans le syndrome de fatigue chronique.

Troubles nerveux : difficultés de concentration, troubles de mémoire, irritabilité ou agitation, changements d’humeur fréquents, anxiété, sommeil irrégulier ou insomnies.

Troubles allergiques : apparition progressive de petites allergies à certains aliments, à certains cosmétiques ou parfums, à des produits de nettoyage, aux odeurs de peinture ou d’essence, à la fumée de cigarette, au soleil…

Prises de poids inexpliquées ou impossibilité de perdre du poids malgré un régime alimentaire. Après avoir facilement perdu les premiers kilos, on reste bloqué à un poids qui ne varie plus, ou très difficilement.

Troubles variés : migraines, acné, gingivite, prurit anal et cutané, irrégularités menstruelles, règles douloureuses, infections urinaires.

Il n’y a malheureusement pas de test permettant le diagnostic de candidose chronique. La recherche du champignon dans les selles (coproculture) peut apporter une confirmation, mais cette recherche peut rester négative (faux négatifs). On considère qu’une personne présentant 3 familles de symptômes décrits plus haut peut être atteinte de candidose chronique.